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A la rencontre de l’actrice Alix Bénézech

 

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Alix Bénézech Crédit photo: Ludovic Diacurachi

Alix Bénézech fait partie de cette nouvelle génération d’actrices qui mêlent talent, charisme et charme. D’ailleurs, les producteurs ne s’y trompent pas, la jeune comédienne devient peu à peu, à la télévision comme au cinéma, incontournable.
On peut la voir dans des films à succès comme « Camping 3 », ou dans des séries télévisées populaires telles que « Nina », dont la troisième saison sera diffusée sur France 2 à partir du 28 septembre et où Alix campe le rôle de Dorothée. Ainsi que dans le film événement du Watib, “La Pièce” de Lamine Diakite en salles le 12 octobre, où elle est Katia. Elle a aussi été choisie pour être le nouveau visage de La Rentrée du Cinéma.

Alors, lorsque son attachée de presse a proposé à Stars-­media de la rencontrer, nous ne pouvions évidemment pas refuser.

Bonjour Alix Bénézech. Tu as passé ton enfance entre l’Allemagne et le sud de la France, mais quelles sont tes véritables origines ?

Bonjour Laurent. Je suis alsacienne par ma mère et languedocienne par mon père. Mon grand­-père paternel, que je n’ai pas connu, est né et a vécu à Alger et ma grand­-mère paternelle était belge et suisse.
Enfant, j’ai grandi en Allemagne, à Fribourg-­en­-brisgau, la capitale écologique du monde, et j’ai passé toutes mes vacances vers Cannes, sur la Côte d’Azur et dans les pays méditerranéens à découvrir tous les sites archéologiques. J’ai des origines et une éducation cosmopolites.

Ta carrière d’actrice est déjà impressionnante. Un film populaire à succès comme « Camping 3 » est­-il un aboutissement, te permettant de toucher le grand public ?

Absolument Laurent ! J’avais déjà joué dans un film grand public, « Bis », de Dominique Farrugia. Franck Dubosc était d’ailleurs au casting avec Kad Merad. J’aime le cinéma populaire, les comédies françaises cultes avec Louis de Funès, comme les comédies américaines de Judd Apatow ou encore les nouvelles comédies françaises, je pense par exemple au film “Le Nouveau” de Rudi Rosenberg.

J’ai été très heureuse de participer au troisième épisode de « Camping ». C’est un film moderne, qui dit beaucoup de choses sur le monde actuel, sur l’écart des générations, c’est un film nostalgique très touchant aussi. Il a reçu un très bel accueil et j’en suis fière.

Comment s’est passée ta collaboration avec Franck Dubosc ?

C’était juste merveilleux.
Franck est une personne très humaine, il transmet beaucoup à la jeune génération, nous avions une excellente connexion lui et moi sur le plateau. À chaque prise, on s’amusait de plus en plus. Ce fut la même chose avec Fabien Onteniente, j’ai adoré travailler avec cette équipe.

Contrairement à certaines actrices de ta génération, tu peux tout jouer, prendre des risques, ne pas te cantonner à des comédies romantiques.

Je suis ravie que tu me dises cela. Il est vrai que j’ai une culture internationale. J’ai toujours pensé en terme d’histoire, de personnage, j’ai toujours eu l’instinct de raconter une histoire parce que c’est ce que je j’aime quand je vais au Cinéma. J’allais souvent voir des films américains et c’est toujours ma grande passion. Récemment j’ai été transporté par le film “Comencheria”, c’est du grand Cinéma et une vraie leçon d’acting.

C’est mon père qui m’a transmis sa passion des films d’auteur français et des grands classiques. J’aime me mettre dans la peau d’un personnage et oublier pour un moment l’actrice qui est en moi pour être ce personnage, cette nouvelle personne. Bien sûr que je lui donne ce que je suis, ma personnalité, mon inconscient, on peut même dire mon âme d’actrice sinon ce ne serait pas intéressant. Mais l’idée de transformation m’amuse beaucoup.

En travaillant avec Matthieu Maury et Warren Dupuy sur le film « En attendant Violette », c’était une tout autre approche. Ce qui les intéressait, c’était nous, nos personnalités d’acteur, notre personne. On travaillait en improvisant avec les indications qu’ils donnaient à chacun en secret et ils se produisait ensuite des choses très intéressantes sur le plateau. C’est la première fois que j’ai senti en voyant le film que je ne maîtrisais plus rien, même si je le croyais pendant le tournage. Je me suis abandonnée dans ce film et il y a quelque chose de très intime que je ne pensais pas avoir donné. C’est une vraie belle surprise.

Tu as décroché ton premier rôle au cinéma avec « La vie nous appartient ». Peux­-tu nous en dire un mot ?

« La vie nous appartient » est un drame inspiré d’une histoire vraie. C’est l’histoire de deux ados qui se contactent sur Internet et veulent, ensemble, se suicider. Le réalisateur Alex Lee a travaillé à partir de ce drame et de lettres d’adolescents qui se sont suicidés ou on fait des tentatives de suicide. En se rencontrant, ils découvrent chacun leur vraie personnalité. Ils décident alors d’aller au bout du chemin de la vie, ce chemin dans la forêt va les pousser à devenir adulte. J’y incarne Sarah, une fille assez sauvage, presque misanthrope, avec un fort caractère, qui ne se laisse pas approcher facilement. Et qui peu à peu va faire tomber le
masque.

Tes passages dans des séries télévisées sont nombreux, je pense notamment à « Nina », avec Annelise Hesme. Bientôt un premier rôle ?

J’ai joué quelques guests dans différentes séries et téléfilms avant d’incarner Dorothée pour « Nina », sur France 2, mon premier rôle
récurrent. J’ai en effet des propositions pour d’autres programmes, notamment pour des séries internationales. J’ai aussi d’autres projets Cinéma, mais il est un peu tôt pour en parler.

Si tu devais faire un premier bilan de ta carrière, quel fut ton rôle le plus fort, celui dont tu es le plus fière ?

Je suis un peu jeune pour faire un bilan. Mais je dirais que mon rôle le plus fort est sans doute à ce jour celui de Sarah dans « La vie nous appartient ».
Il y avait quelque chose de très puissant à jouer, c’est aussi un film avec un message que nous avons porté à l’étranger, dans bon nombre de festivals où le film a été primé. Il a eu un écho très important auprès du jeune public.
Certains nous ont même remerciés en nous écrivant des messages ou des lettres, c’était très touchant de voir à quel point ce film les avait aidé dans leurs questionnements d’adolescent, ce fut une très belle récompense pour toute l’équipe du film.

Télévision, cinéma, théâtre, vers où penche ton cœur ?

Je ne réfléchis pas en termes de médias, je m’intéresse à l’histoire et aux personnages.
Mais je dirais vers le cinéma, même si j’ai commencé ma carrière d’actrice au théâtre, et que j’aimerais beaucoup y retourner. En ce moment, mon actualité est très cinématographique, notamment avec le film « La Pièce », premier long métrage distribué en France par Sony Pictures, et « En attendant Violette ».

Un réalisateur et un comédien avec qui tu aimerais tourner ?

Pour les réalisateurs, Bertrand Bonello, François Ozon. Pour les acteurs, sans hésiter, Niels Arestrup, Gérard Depardieu et Isabelle Huppert.

Ton mot de la fin ?

J’aimerais citer à tes lecteurs cette phrase d’un artiste, que j’ai découverte il n’y a pas longtemps en me promenant dans Paris : « Parce que l’on est tous la même personne, parce que l’on a le même corps, essayons de regarder les autres, comme on se regarde soi­-même. Lancez l’appel à la paix ! »

Propos recueillis par Laurent Amar

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