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Monte-Carlo 2014 : Rencontre avec la comédienne israélienne Ayelet Zurer.

Ayelet Zurer au Festival de Monte-Carlo
Ayelet Zurer au Festival de Monte-Carlo

 

Le cinéma israélien lui aussi possède ses stars internationales. Parmi elles, se trouve sans doute l’une des plus belles actrices du monde à l’heure actuelle, Ayelet Zurer.
Le public français a découvert cette jeune femme, réputée dans son pays, à l’occasion de la sortie en France du long métrage de Steven Spielberg “Munich”, en 2005.

Depuis, elle ne quitte plus les blockbusters hollywoodiens où elle donne, par exemple, la réplique à Tom Hanks dans la suite du “Da Vinci Code”, “Anges et démons”, ou plus récemment à Russel Crowe dans “Man of Steel”.
Nous avons pu, lors du Festival de Monte-Carlo, faire la connaissance de cette comédienne hors norme pour parler de sa carrière et surtout de la série israélienne “Hostages”, qui fait actuellement un carton dans le monde
(L’interview a été faite en anglais puis interprétée par son attachée de presse Claire Arnaud-Aubour)

Bonjour Ayelet Zurer. Que pensez-vous de la France et surtout, êtes-vous heureuse de vous trouver à Monte-Carlo pour le festival ?

Bonjour Laurent. J’adore la France et en particulier la principauté de Monaco.
​Le soleil, la mer… J’adore nager​! Monaco est d’une beauté inouïe, et surtout surtout​ très élégant.​

Aimeriez-vous jouer dans un film français ?

Oui, vraiment beaucoup. J’ai vu ce film magnifique de Jacques Audiard, “Un prophète”. Jacques
​Audiart est vraiment un réalisateur de grand talent avec qui j’adorerais tourner. J’aime aussi beaucoup Luc Besson. Le cinéma français est très intéressant car il peut aborder tous les styles. Jacques Audiard offre un style très dur, réaliste et intimiste, alors que Luc Besson est plus dans la fantaisie et dans l’action. On trouve toutes les facettes dans le cinéma français.

Quel est votre acteur français préféré ?

Romain Duris, dans “De battre mon cœur s’est arrêté”, m’a beaucoup plu, c’est un très grand acteur.
J’ai aimé également les prestations d’Omar Sy et de François Cluzet dans le film “Intouchables”.

Quel souvenir gardez-vous de Steven Spielberg lors du tournage de “Munich” ?

Sur le tournage, Steven m’a donné son livre préféré, “Le Jardin d’Éden”, d’Ernest Hemingway.
J’ai gardé ce livre en souvenir de cet homme, qui gardera à jamais une place spéciale dans mon cœur.

Laurent Amar et Ayelet Zurer après l'interview au Forum Grimaldi
Laurent Amar et Ayelet Zurer après l’interview au Forum Grimaldi

En tant qu’Israélienne, vous êtes-vous sentie concernée par l’histoire du film ?

Oui, mais lorsque l’on m’a proposé le script, je n’étais pas au courant des évènements qui s’étaient déroulés à Munich lors des Jeux olympiques de 1972​, car je n’étais alors qu’un bébé. J’ai été fascinée par cette histoire en la découvrant et en lisant le scénario.

Parlons de la série “Hostages”, comment vous êtes-vous retrouvée dans ce projet ?

Après “Munich”, j’ai emménagé aux États-Unis afin d’y travailler. Là-bas, j’ai tourné toutes sortes de films à petits budgets ou très gros, comme “Anges et Démons” ou “Man of Steel”.
Je ne travaillais donc plus en Israël. J’ai voulu retourner à mes origines avec un projet d’un autre genre qui ne soit pas international.
Le producteur de la série, Chaïm Sharir, m’a proposé la série “Hostages”, j’ai été intéressée et j’ai donc rencontré ensuite Omri Givon et Rotem Shamir, les deux créateurs de l’histoire.
Nous avons très vite accroché. Au départ, c’était écrit pour un homme. Après l’avoir lue, j’étais si passionnée par l’histoire que j’ai littéralement plongé dedans. Ils ont alors adapté le rôle principal à une femme.

Pourriez-vous nous parler de votre personnage ?

Yaël Danon est une chirurgienne à qui l’on demande de tuer une personne innocente. Elle va tout essayer afin d’éviter cela.
La première question que je me serais posée si j’étais à la place de mon personnage est : “Qu’aurais-je fait, jusqu’où serais-je allée pour protéger ma famille” ?
Elle prend le risque de mettre en danger ses proches en ne tuant pas cette personne, et le fait contraire est bien sûr à l’encontre de son éthique dans laquelle sauver des vies demeure essentiel. C’est un film psychologique en plus d’un thriller.

Pourriez-vous dire aux lecteurs de Stars-media votre mot de la fin ?

Nous avons réussi cette série car nous aimons par-dessus tout raconter des histoires. Nous avons eu un immense plaisir à la faire, même si le budget était parfois très serré. Mais cela nous a obligés à être encore plus créatifs.
Donc à vos lecteurs je dis la chose suivante : si vous voulez réussir dans un projet artistique ou autre, soyez le plus créatif possible.

Propos recueillis par Laurent Amar

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