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Bioshock Infinite : vers le chef-d’œuvre et au-delà…

Bioshock Infinite sur "Playstation 3"
Bioshock Infinite sur Playstation 3

Une époque, l’Amérique d’avant 1ère guerre mondiale.
Un lieu, une cité dans les nuages nommée Columbia.
Un héros, Booker Dewit, détective privé endetté jusqu’au cou par son addiction au jeu et en mission secrète, retrouver dans cette ville une jeune femme du nom d’Elysabeth.

Bioshock Infinite n’est définitivement pas une œuvre vidéoludique comme les autres.
Déjà parce qu’elle aborde une thématique, revenant désormais souvent dans les films ou feuilletons américains, celle de la lutte des classes, les riches contre les pauvres, les possédants contre ceux qui n’ont rien, avec à la clef une révolte se finissant en général par un  bain de sang.

Nous pouvons d’ailleurs faire un parallèle entre l’histoire d’Infinite et celle du dernier Batman “Dark Night Rise”.
Car, en dehors de l’architecture absolument inimaginable de Columbia (qui ose encore dire que le jeu vidéo n’est pas un art ?), il règne dans cette ville une terreur, celle de la dictature.
Son tyran, un pasteur, Zachary Comstock, fondateur de Columbia est responsable de la sécession avec l’État américain et de l’envol de sa cité dans les nuages.

Nous commençons donc le jeu en incarnant notre détective privé débarquant sur Columbia à l’aide d’une capsule propulsée comme une fusée.
L’endroit est enchanteur, des immeubles tous plus beaux les uns que les autres flottant dans les airs, des monuments en hommage au pasteur Comstock et des habitants très sympathiques vivant en total harmonie dans ce jardin d’Eden d’un nouveau genre, mélange de hautes technologies et d’un décor totalement rétro façon début 20ème siècle.

Nous traversons différents endroits, nous parlons avec des gens tout à fait cordiaux car le jour de notre arrivée dans la cité a lieu une grande fête foraine.
Puis, arrive une scène stupéfiante, du jamais-vu dans un jeu vidéo, celle de la tombola !

Nous sommes devant une estrade, avec tout le public derrière, tout le monde est heureux et c’est à votre tour de tirer un numéro et de jouer. Quand tout à coup, le rideau s’ouvre et apparaît sur scène… un couple attaché à deux pylônes, une jeune femme noire et son mari blanc, en pleurs, vous suppliant de ne pas leur faire de mal.

L’animateur de la tombola vous demande de prendre une balle de cuir bien dure et de la lancer sur le couple afin d’amuser la galerie.
Le jeu vous propose alors de faire un choix : lancer la balle sur la jeune femme noire ou sur ce salopard d’animateur. Je n’en dirais pas plus…à vous de jouer !

Cette séquence étonnante résume à elle seule la trame de Bioshock infinite, pourquoi nous devons retrouver Elisabeth et l’aider à s’enfuir de cette cité, paradisiaque qu’en apparence. De plus, très subtilement, le jeu flirtera vers la fin avec le fantastique.

Les gens d’Irrational Games, menés avec talent par le génial créateur de Bioshock Monsieur Ken Levine ont mis les petits plats dans les grands pour donner vie à cette ville infernale.
Des graphismes sublissimes réalisés avec le moteur graphique, pourtant vieillissant, Unreal Engine 3.
Des animations ultra fluides et surtout une direction artistique digne de nos plus grands artistes contemporains, et je pèse mes mots.
Il faut voir la ville de Columbia lors des couchers de soleil, brillant la nuit de mille feux ou encore au petit matin, spectaculaire, tout simplement.

Les combats sont très agréables et surtout ultra dynamiques, Elysabeth, une fois libérée, participera à ces combats en vous aidant à trouver des potions de vie ou des munitions, elle ne sera jamais un boulet difficile à gérer.

Ne passez surtout pas à côté de ce jeu vidéo atypique, grandiose et addictif à tout point de vue :pour sa réalisation, qui est absolument irréprochable, pour son histoire nous renvoyant, telle une mise en garde, aux malheurs de notre époque, et surtout pour la ravissante et touchante Elysabeth, mélange d’Elysabeth Taylor et Kate Winslet.

Bravo à Irrational Games et Ken Levine et surtout un grand bravo à Take 2, qui a le courage de financer et produire des projets aussi couteux, ambitieux et risqués.

Note de la Rédaction : 19/20
Laurent Amar

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