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Georges Beller à Stars-media.fr : Je suis “un drogué” de la scène

Georges Beller
Georges Beller

Avec l’arrivée prochaine de sa nouvelle pièce de théâtre, “Enfer et contre tout”, Georges Beller, célèbre comédien et animateur de nombreuses émissions devenues cultes, nous parle du personnage de “beau parleur” qu’il incarnera en compagnie de Séverine Ferrer, Michèle Kern, Loïse De Jadaut, Stéphane Russel et Benjamin Isel.
Il revient également sur ses débuts de comédien auprès de Brigitte Bardot et de Claudia Cardinale. Interview.

Bonjour Georges Beller. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’Actors Studio, à New York ?

Bonjour Laurent. J’ai de nombreux souvenirs, des moments magnifiques, un trac énorme, un environnement incroyable.
Je suis parti aux États-Unis à l’âge de 18 ans, à bord du paquebot “France”. J’ai découvert l’Amérique sans connaître un seul mot d’anglais, imaginez un peu tout ce qui a pu m’arriver ! (rires).

Vous qui avez joué avec les plus grands comédiens français, auriez-vous une anecdote à propos de l’un d’eux ?

En effet, j’ai beaucoup de choses à raconter. Je pense notamment à Jean Yanne, que j’ai eu la chance de rencontrer. Nous avons été complices pendant longtemps, nous faisions pleins de bêtises.
Il y eut aussi Jean-Paul Belmondo.

À 20 ans, j’ai tourné dans “Les Pétroleuses” avec Brigitte Bardot et Claudia Cardinale.
Imaginez, je rêvais à l’époque de faire un western et voilà que je me retrouve sur un plateau de tournage pour interpréter le frère de Claudia avec les deux plus grandes actrices du moment, dans un décor inouï, reconstitution d’une ville du Far West. Une aventure de six mois où j’ai d’ailleurs pu faire la connaissance de Patrick Préjean. Des moments inoubliables.

Vous êtes comédien de cinéma, de télévision, de théâtre, mais vous êtes aussi animateur, où va votre préférence ?

Très sincèrement, mais c’est la vie qui en a décidé ainsi, je suis “un drogué” de la scène. Si je ne fais pas de scène, si je n’ai pas de contact avec le public, je me sens très malheureux.
C’est un échange unique, un rendez-vous formidable, ceux qui n’ont pas connu la scène ne peuvent pas comprendre, ceux qui sont déjà montés sur scène pour chanter ou jouer vous diront que c’est un voyage exceptionnel. Donc, pour répondre à votre question, je ne pourrais pas me passer du théâtre.

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Pourriez-vous nous parler de votre rôle dans la pièce “Enfer et contre tout” ?

J’aime beaucoup cette pièce, et je ne dis pas cela parce que je l’ai coécrite.
Mon personnage est un foireux, un menteur, il se fait passer pour un producteur afin d’arriver à ses fins. Il trompe sa femme, c’est un minable.
Un jour, il imagine la possibilité de changer sa vie, il pense pouvoir enfin devenir comédien. Je vous laisse découvrir la suite ! (rires).

Comment avez-vous abordé votre rencontre avec Séverine Ferrer, qui a un parcours assez différent du vôtre ?

J’avais déjà vu Séverine dans “Les monologues du vagin” et je l’avais trouvée absolument formidable. Cela m’a donc donné envie de travailler avec elle, j’ai pu ainsi découvrir toute l’étendue de son talent.
La comédie est innée chez Séverine. Drôle, jolie et pétillante, c’est un véritable plaisir de travailler avec elle.

Dans cette pièce, vous incarnez un imposteur qui fait croire n’importe quoi pour plaire à sa maîtresse, jeune comédienne. Pensez-vous que, dans le milieu du show-biz, beaucoup de jeunes actrices sont victimes de ce genre d’imposture ?

Oui, et c’est lamentable. Vous savez, il existe des imposteurs dans tous les métiers, il faut être assez malin pour les reconnaître. En général, on les repère et les agents artistiques les connaissent. Ils font cela uniquement pour appâter les filles, mais tout ce qui brille fait envie, et nombre de jeunes femmes sont attirées par ce côté “bling bling”.
Elles pensent que, peut-être, grâce à ce filon, elles arriveront à faire ce métier. Malheureusement, c’est une profession très difficile et, en général, cela ne fonctionne pas.
Une fois qu’elles se retrouvent entre les mains d’un baratineur, elles restent au même endroit, hélas pour elles.

Vos futurs projets, Georges, à part “Enfer et contre tout” ?

J’ai une autre pièce en préparation, “For meeting”, qui me tient à cœur, pour septembre prochain.
Nous avons également le projet de remonter une pièce de Wolinski au théâtre Déjazet à Paris.
En 1968, nous avions créé ses pièces, je serais vraiment bouleversé de pouvoir remonter l’un de ces spectacles, surtout après ce qui vient de lui arriver (tué dans l’attentat contre “Charlie Hebdo”, ndlr).
À la fin de l’année, il y aura “My Fair Lady”, à l’opéra-théâtre de Metz. En janvier, je repartirai avec une nouvelle pièce de théâtre. Vous voyez, je ne quitte pas la scène et j’en suis très heureux.

Cher Georges, votre mot de la fin aux lecteurs de Stars-media ?

Le théâtre est un endroit magnifique, il faut y aller beaucoup plus souvent. C’est un lieu magique, alors laissez-vous, comme les enfants, attirer par la magie.

Propos recueillis par Laurent Amar

“Enfer et contre tout la pièce de théâtre ”
Réservations : 01 48 87 52 55 http://www.dejazet.com
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