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Interview de la comtesse Calypso de Sigaldi à la Fashion Glam Couture de Genève

La Comtesse Calypso de Sigaldi
La Comtesse Calypso de Sigaldi

Bonjour chère comtesse Calypso de Sigaldi, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs qui, peut-être, ne vous connaissent pas encore ?

Bonjour cher Laurent, j’ai eu la chance de naître dans une très vieille famille monégasque.
J’ai donc grandi dans le respect et l’amour de notre belle Principauté, même si je suis née et ai été élevée à Paris car mes parents ont fait le choix d’y construire leurs carrières dans le milieu de la mode et de la publicité. J’ai découvert les plateaux photos au travers de leurs parcours respectifs, faisant tantôt le « baby model » dès l’âge de 5 ans sur les shootings qu’ils organisaient,  tantôt spectatrice de prises de vue organisées avec des filles ravissantes, qui m’ont donnée envie de grandir vite pour devenir un jour l’une d’entre elles.

Et j’ai eu le privilège d’être recrutée par une grande agence de mannequins au début des années 1980 et de faire une carrière internationale entre Paris, Milan, les USA et tous les hauts lieux de la mode d’alors.
Quand je suis devenue l’heureuse maman de Cassandre, une agence de mannequins de Milan m’a proposée de diriger leur table de booking. Puis je suis rentrée à Paris pour ouvrir et diriger le département Hommes de l’agence qui était à l’origine de ma carrière de mannequin.
Dans les années 1990, j’ai ouvert ma propre agence de photographes où j’ai eu la joie de représenter quatre des meilleurs photographes de mode du moment, cela m’a permis de travailler sur les campagnes de publicité mondiales des grandes marques de luxe.

Plus tard, j’ai choisi de retrouver mes terres monégasques et de réaliser moi-même de la photo d’art. Enfin, suite à ma rencontre avec l’ex-ministre de la Culture ukrainien, j’ai décidé de monter une association dédiée à l’art, AIDA.

En 2016, vous avez créé « Le Bal de la baronne Béatrice », auquel nous avons eu la chance d’assister. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Le bal porte ce nom car nous avons décidé de l’organiser à la villa Ephrussi de Rothschild, construite par la baronne Béatrice de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Nous nous sommes attachés à la Belle Époque, car il s’agit d’une période très particulière où tout le savoir-vivre des grands bals aristocratiques s’est démocratisé. Il y avait une forte envie, de la part de la bourgeoisie qui s’enrichissaient lors d’une époque très faste, d’apprendre l’art de vivre des aristocrates.

Depuis longtemps, je voulais créer un bal tel que celui-ci. En effet, j’avais découvert par son arrière-arrière-petite fille Johanna les bals du comte Étienne de Beaumont qui étaient, à la Belle Époque, les plus divertissants. La haute société du monde entier se déplaçait pour y assister et elle n’hésitait pas à se déguiser de manière totalement ludique, voire hallucinante.

Calypso et Cassandre de Sigaldi
Calypso et Cassandre de Sigaldi

Notre époque est à la recherche d’évènements festifs et pas forcément « bling-bling », c’était le bon moment de retrouver cette façon très élégante de s’amuser, en toute simplicité.

J’ai été très heureuse de voir que, pour la première édition, nous avons réussi à déplacer la haute société du monde entier, toutes générations confondues. Certains convives étaient de grands tenants de la vieille aristocratie, d’autres des trentenaires. Les moins jeunes ont montré aux plus jeunes « l’art de l’amusement élégant » avec une sincère bonhomie. Tout ceci était très drôle dans une forme de partage transgénérationnel ludique et bon enfant que l’on rencontre rarement dans les événements mondains.

Passons à la Fashion Glam Couture de Genève, pourquoi avoir accepté d’être la marraine de cet évènement ?

D’une part, parce que, mon cher Laurent (rires), vous m‘avez dit énormément de bien de Madame Larrière, l’organisatrice. D’autre part, parce que j’ai trouvé le concept de FGC à la fois courageux et merveilleux. De plus, Genève n’est pas un lieu établi dans le monde de la mode et c’est dommage car il s’y trouve beaucoup de femmes très élégantes, qui assistent à de nombreux évènements mondains, il y a donc un vrai désir de s’habiller. Enfin, Il est très important pour des femmes sortant beaucoup de se voir offrir une alternative aux marques qu’elles connaissent bien. Or il existe de nombreux jeunes designers talentueux qui restent dans l’ombre car ni les magazines, ni les « Fashion Weeks » ne nous donnent l’opportunité de les découvrir.

Justement, ce soir, vous portez, madame la comtesse, une robe magnifique d’une jeune créatrice.

La créatrice vient de Metz, elle s’appelle Lys de Jay. Elle fait beaucoup de choses en taffetas et en dentelle. Malgré sa jeunesse, elle a une véritable maturité dans sa proposition, réaliste. Beaucoup de jeunes créateurs sont parfois dans l’illusion ; ce qu’ils réalisent est très joli sur un podium, mais importable dans des soirées mondaines, où il existe des codes à respecter.

Le créateur Frédéric Duverneuil et la Comtesse Calypso de Sigaldi
Le créateur Frédéric Duverneuil et la Comtesse Calypso de Sigaldi

La collection de Lise est formidable de justesse car ce qu’elle présente sur le podium imprime son style sans que le modèle ait besoin d’être réadapté pour une cible publique, Ceci est essentiel pour un jeune créateur car contrairement aux marques très établies qui peuvent se permettre d’offrir, lors de défilés spectacle, quelques modèles à pure visée médiatique, un jeune créateur doit rassurer ses clientes potentielles. J’ai eu plaisir à porter cette robe parce que je la sentais en phase avec ma personnalité.

J’ai choisi de compléter ma tenue d’une étole de fourrure de « La Rena », une marque slovaque qui démontre une fois de plus le savoir-faire des pays d’Europe centrale dans le travail des peaux avec des volumes magnifiques sur des vêtements tout aussi chauds que légers à porter.

Enfin, en raison de mon décolleté chargé de broderies, J’ai détourné en bracelet un collier ras-de-cou en perles noires de la créatrice Daisy Ingels qui s’harmonise parfaitement avec ma tenue.

Votre mot de la fin, chère comtesse ?

J’aimerais souhaiter bonne chance à Myriam Larrière dans cette entreprise. J’espère que les « Fashion Glam Couture » vont sillonner la France et l’Europe, et pourquoi pas le monde!… et qu’elles nous feront découvrir autant de jeunes créateurs formidables que ceux d’aujourd’hui à Genève.

Propos recueillis par Laurent Amar

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