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Laurent Puons, Vice président délégué du Festival de Télévision de Monte-Carlo, nous parle de la 56 e édition.

Marg Helgenberger et Laurent Puons
Marg Helgenberger et Laurent Puons Crédit photo: @Festival de Télévision de Monte-Carlo

Bonjour Laurent Puons. La 56 e édition du festival vient de s’achever et nous avons constaté une vraie volonté de satisfaire les fans et d’attirer un large public.

Bonjour Laurent. Effectivement, en prenant les rênes de Monaco Mediax en 2012, mon objectif pour le festival était d’en faire un évènement festif, afin qu’il puisse évoluer avec le public. Prenons l’exemple du Festival de Cannes, les acteurs et actrices ne sont pas les seuls à avoir participé à sa notoriété, tous les évènements autour y ont contribué, comme les soirées et les espaces privatisés pour accueillir un public de festivaliers.

C’est pour cette raison que les fans des séries sont si choyés au Festival de Télévision de Monte-Carlo ?

Absolument, cela m’a été beaucoup reproché au début de mon mandat de vice-président délégué, mais je persiste et signe. Le Festival de télévision de Monte-Carlo veut se développer et acquérir cette image d’évènement populaire tout en étant un événement de haut niveau. Mon objectif est de faire mieux chaque année tout en ayant la qualité et le prestige que je veux lui donner. Il me faut donc enrichir encore son contenu avec toujours plus d’acteurs et d’événements publics… Sans cela, je ne pourrai pas atteindre mon objectif d’en faire l’équivalent de Cannes pour la télé.

Ressentez-vous une concurrence avec les autres festivals de télévision ?

Il existe en effet une concurrence plus rude aujourd’hui. Je garde un œil avisé sur tout ce qui se fait chez nos voisins. Mon travail est aussi de me remettre perpétuellement en question pour trouver les bons concepts et se démarquer des autres. Cependant, sans vouloir pécher par excès de confiance, le Festival de Télévision de Monte-Carlo existe depuis cinquante-six ans, et s’il se déroule en Principauté, ce n’est pas un hasard, tout le monde a envie d’y venir. À la tête de ce festival, il y a un aussi chef d’État, Président d’Honneur (SAS le prince Albert, ndlr), ce qui différencie cet événement de n’importe quel autre.

Quelles sont les relations du festival avec les deux gros producteurs actuels de séries, Amazon et Netflix ?

En compétition, nous avons déjà des séries produites par Amazon et Netflix. Par ailleurs, nous avons tenté à maintes reprises de les faire venir à Monte-Carlo. Concernant Amazon, ils ne se sont pas implantés en Europe comme aux USA, ce n’est donc pas le bon timing pour être présents à notre évènement. Lorsqu’ils seront présents en Europe, en France particulièrement, nous verrons bien s’ils participent au Festival de télévision.

Quant à Netflix, nous les avons approchés souvent,  mais je pense qu’ils ont mis en place une communication très particulière et qu’ils préfèrent réaliser leurs propres événements. Je respecte leur décision en tout cas et je leur souhaite bonne chance.

Quel comédien fut votre coup de cœur cette année, Laurent ?

Sans hésiter, Marg Helgenberger, de la série « Les Experts ». J’ai choisi, cette année, de récompenser sa carrière et notre Président d’Honneur lui a remis la Nymphe de Cristal lors de la Cérémonie d’Ouverture. Humainement, je la trouve formidable, il suffit de la regarder pour s’en rendre compte. Elle est d’une élégance rare et c’est une très grande actrice. J’ai beaucoup apprécié également les présidents des jurys, Jason Priestley, un garçon très intéressant, grand acteur et producteur et Danny Glover, une légende, qui a donné une autre dimension à la catégorie Actualités de la compétition. Chez les Français, nous avons eu Aurélien Recoing que j’apprécie beaucoup, sans oublier Odile Vuillemin qui m’a époustouflé dans son rôle dans « Emprise », et qui a remporté une Nymphe d’Or amplement méritée, pour sa prestation.

Les acteurs que vous prenez pour composer les jurys ne sont pas forcément des personnalités qui font l’actualité ?

C’est vrai qu’il est plus facile de faire appel à des professionnels qui ne sont pas en tournage et de facto qui n’ont pas d’actu, car la responsabilité de jury demande beaucoup de disponibilité et de travail. Mais la plupart des professionnels qui composent les jurys ont des projets à plus ou moins long terme.

Pour finir, Laurent, parlons de vous. Comment, de la boxe, en êtes-vous venu au show business ? C’est un parcours assez étonnant, non ?

(Rires) Cela n’a pas été très simple. J’ai arrêté la boxe. Ensuite, j’ai travaillé au gouvernement où j’ai occupé différents postes à responsabilité. Plus tard, on m’a demandé de prendre les commandes de Monaco Mediax, je me suis dit que ma carrière devait évoluer, alors j’ai accepté avec grand plaisir.
Cette place me convient bien, car j’arrive à modeler, à ma manière, les évènements que j’organise.

Merci beaucoup, Laurent Puons.

Merci, Laurent.

Propos recueillis par Laurent Amar

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