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Rencontre avec le magicien Frédéric Denis, au club “La Gaillarde les Issambres”

Le magicien Frédéric Denis, au Club La Gaillarde Les Issambres
Le magicien Frédéric Denis, au Club La Gaillarde aux Issambres

Nous sommes de retour au club La Gaillarde, aux Issambres, avec une vue toujours aussi belle sur les montagnes varoises et sur la Méditerranée. Nous en avons profité cette fois-ci pour faire la connaissance d’un artiste qui cultive le goût du rêve et du merveilleux.

Il s’agit d’un magicien, Frédéric Denis pour ne pas le nommer. Expert dans l’art de faire participer petits et grands à chacune de ses prestations, il répondit à notre interview sur les bords de la superbe piscine flambant neuve du club. Stars-media vous propose aujourd’hui l’entretien avec ce magicien pas comme les autres.

Bonjour Frédéric Denis, pourrais-tu te présenter à mes lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Bonjour Laurent, j’ai 41 ans, marié avec trois enfants, je fais de la magie depuis tout petit. C’était le métier de mon père, je suis donc tombé dedans très tôt.
Je donne des spectacles de scène depuis environ vingt ans.

Devenir magicien, était-ce une vocation que tu avais depuis l’enfance ?

Non, pas du tout (rires). Il est vrai que j’accompagnais mes parents les week-ends à leurs spectacles. Mon père était magicien, ventriloque, clown mais aussi marionnettiste.
Je l’ai donc suivi et j’en ai beaucoup appris, mais cela n’était pas forcément une vocation.
Un magicien ne donne pas aisément ses secrets, il faut montrer un réel intérêt pour la magie ; après seulement, les magiciens nous ouvrent leurs portes, que ce soit son père ou un autre.

Qui sont les magiciens célèbres qui t’ont inspiré ?

C’est une très bonne question. Un magicien mythique pour toute la profession, Jean-Eugène Robert-Houdin, père de la magie, français de surcroît. Il est le premier à avoir quitté les grandes robes pour le costume de ville et le haut-de-forme. J’ai aussi une grande admiration pour Harry Houdini, pour l’homme qu’il était, mais aussi pour son excellence dans la communication et le marketing, la mise en avant de ses spectacles, de ses numéros. Il est vrai que tous les magiciens m’inspirent, mais ces deux artistes, encore plus.

Tu es magicien de scène, mais également de close-up, pourrais-tu nous expliquer la différence ?

Le close-up, qui signifie “gros plan”, c’est de la magie qui se fait de près, avec les cartes et les pièces. On en voit souvent de table en table dans les restaurants, mais cela peut se faire également en comité plus restreint.
La magie de scène constitue un spectacle scénique, pour un public plus nombreux. Ce n’est pas du tout la même approche, les mêmes attitudes.

Tu es d’ailleurs directeur de l’équipe de France de close-up, pourrais-tu nous en dire un mot ?

Nous repérons des jeunes partout en France, dans les quarante-six amicales que compte le pays. Nous sélectionnons pour trois ans une dizaine de jeunes dans le but de les faire participer à des concours régionaux, nationaux, européens, voire mondiaux. Certains membres de l’équipe ont fini champions d’Europe de close-up et ont participé au championnat du monde de Rimini, en Italie.
D’autres se sont bien placés, mais la concurrence était rude.
Nous travaillons avec des magiciens professionnels connus ou moins connus, je pense notamment à Bernard Billies du “Grand Cabaret”, coach de l’équipe de France, et avec des metteurs en scène.
Chaque année, à La Gaillarde, nous venons en séminaire afin de nous isoler et de préparer de nouveaux spectacles que nous présentons ensuite au public du club.

Cliquez sur l'image pour plus d'information sur le Club La Gaillarde aux Issambres
Cliquez sur l’image pour plus d’information sur le Club “La Gaillarde aux Issambres”

Il existe une interaction avec le public dans tes spectacles, notamment avec les enfants. Était-ce une volonté, dès l’écriture, de faire participer ainsi les spectateurs ?

Dès l’écriture des spectacles, oui ! Dès le début de ma carrière de magicien de scène, non! Pour les enfants, encore moins, c’est un public difficile.
Un adulte demeure poli même s’il n’aime pas. Un enfant, si le spectacle ne lui plaît pas, le fait savoir tout de suite.
Mais au fur et à mesure de mes spectacles, je me suis rendu compte que faire participer le public en l’impliquant davantage était une très bonne chose.
Qu’il s’agisse d’enfants, comme dans le spectacle que tu as vu, Laurent, au club La gaillarde l’autre soir, ou d’adultes, j’aime beaucoup quand le public vient s’amuser avec moi.

Abordes-tu différemment tes spectacles s’ils sont joués en club de vacances ou sur une vraie scène de théâtre ?

Oui ! Mais je précise que la scène du club La gaillarde est très bien équipée, avec du matériel, des éclairages qui permettent des conditions de travail comme dans un théâtre. Les modifications portent surtout sur le contenu. Pour le public de ce club, il faut apporter une touche familiale.
Il ne s’agit pas que de tournées enfants ou adultes, il faut avoir plusieurs numéros, c’est-à-dire un spectacle mixte, avec plusieurs niveaux de lecture, de façon que les enfants puissent voir le spectacle d’une manière, et les adultes d’une autre. Grâce aux effets de scène, mais aussi au texte.

Ton mot de la fin, cher Frédéric ?

“Rêvez !” Je pense que c’est le bon moment pour cela. En cette période morose, c’est un véritable devoir que de continuer à rêver à quelque chose de fantastique, de merveilleux, donc mon mot de la fin à tes lecteurs, c’est : “Allez, lancez-vous… rêvez !”

Propos recueillis par Laurent Amar