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Stars-media vous présente la jeune comédienne Clémentine Lebocey

Clémentine Lebocey
Clémentine Lebocey

À l’occasion du spectacle « Anquetil tout seul » au studio Hébertot à Paris, nous avons fait la connaissance d’une jeune comédienne talentueuse, aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui captent forcément le regard.

Il s’agit de Clémentine Lebocey, qui interprète Janine, l’épouse iconique de Jacques Anquetil, le charismatique coureur cycliste. Le titre de la pièce n’est pas un hasard, ce champion incontestable était mal aimé des médias de l’époque, car ils lui préféraient de loin l’éternel second, Raymond Poulidor.
À cause de ce mépris, Anquetil demeura, pour les générations de Français qui suivirent, inconnu du grand public, et même de votre humble serviteur.
Ah, les médias français !

Alors, quand un spectacle théâtral rend enfin hommage à ce champion du tour de France, interprété par un brillant Matila Malliarakis, c’est l’occasion rêvée d’en savoir plus. Clémentine Lebocey, également chanteuse à la voix splendide, nous permet d’en apprendre plus sur Jacques Anquetil, son épouse Janine, et sur la fin de cet homme, mort seul, à l’âge de 53 ans, dans l’indifférence générale. Justice doit être rendue, la belle Clémentine va nous y aider.

Bonjour Clémentine, pourrais-tu te présenter à mes lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Bonjour Laurent, je suis comédienne et chanteuse, je viens de Normandie comme Anquetil ! J’ai fait mes études à l’école d’Art Dramatique de Saint-Étienne, qui est d’ailleurs la ville de Paul Fournel, l’auteur de la pièce « Anquetil tout seul ».

Clémentine Lebocey, Matila Malliarakis et Stéphane Olivié Bisson
Clémentine Lebocey, Matila Malliarakis et Stéphane Olivié Bisson

Puis je suis venue à Paris pour exercer ma profession. Je vois le métier de comédien comme un métier d’artisan. Il prend des formes multiples, un jour je vais être sur scène, le lendemain je donne un atelier théâtre, et le soir je travaille à l’écriture d’une pièce avec un auteur.

Comment en es-tu venue à jouer dans le spectacle « Anquetil tout seul » ?

Je travaille avec Matila Malliarakis, qui interprète le rôle de Jacques Anquetil. Avec notre troupe, « Les Cabarettistes », nous chantons régulièrement sur la péniche Adélaïde, située sur le canal de l’Ourcq.
Roland Guenoun, le metteur en scène, est venu nous voir et m’a proposé de jouer les trois rôles de sa pièce : Janine la femme d’Anquetil, Annie sa belle fille et Sophie sa fille.

Avais-tu entendu parler du coureur cycliste Jacques Anquetil auparavant ?

Pas du tout, je l’ai découvert en travaillant sur la pièce. Pour l’anecdote, j’ai appris par la suite, que mon oncle a livré des engins agricoles au domaine des Elfes, chez Jacques Anquetil ! La boucle est bouclée. C’est un personnage audacieux, il agit en fonction de ses désirs et de sa propre morale. Il est aussi d’une grande honnêteté envers son entourage proche, comme envers le public.

Tu as rencontré la véritable épouse d’Anquetil, Janine ?

Oui, j’ai eu la chance de la rencontrer après la première du spectacle en novembre 2015. Nous avons bu un verre et discuté pendant plus d’une heure, ce fut très sympa.
C’est une femme moderne pour son époque. Il ne faut pas oublier qu’elle évoluait dans un monde d’hommes, et qu’elle a su s’y imposer.
Affiche OfficielleUne révolution pour l’époque. Elle a guidé Jacques Anquetil, et comme l’a dit Philippe Brunel, journaliste de l’Equipe, elle a été pour Jacques ce que Signoret a été pour Montand ou Piaf pour Cerdan. Elle l’a amené vers les sommets.

Quels sont tes projets ?

Un moyen métrage est en cours d’écriture. Avec la compagnie Grand Théâtre nous jouons notre cabaret Chat Noir ! au Théâtre 13 en mai-juin 2017. Avec l’Equipe des Cabarettistes, on organise un Festival au théâtre de l’Opprimé du 5 au 15 janvier.
Un festival qui s’appelle Au temps pour nous. Et puis, bien sur continuer l’aventure Anquetil avec cette formidable équipe, Stéphane Olivié Bisson, Matila Malliarakis et Roland Guenoun.

Avec quel réalisateur et quels comédiens rêverais-tu de tourner ?

J’aime beaucoup le travail d’Alain Guiraudie, notamment son dernier film Rester Vertical. Et dans un tout autre genre, j’adore le travail de Wes Anderson. Il y a aussi des comédiennes qui m'inspirent, comme Vimala Pons ou encore Juliette Binoche. Je trouve qu’elles font preuve de beaucoup d’audace dans leurs créations, tout en restant très humaines.

Un mot sur ta carrière de chanteuse ?

J’ai commencé le chant avec la troupe des Cabarettistes et j’ai maintenant plusieurs projets autour de la chanson. J’ai pu discuter avec la chanteuse Enzo Enzo que je trouve absolument formidable. Si je pouvais un jour travailler avec elle, cela serait merveilleux.

Ton mot de la fin ?

Ce matin, j’entendais Christophe André, qui travaille sur la méditation, parler de l’enthousiasme. Le projet « Anquetil tout seul » n’aurait jamais pu aboutir sans enthousiasme. Ce n’est pas naïf d’être d’une nature enthousiaste, bien au contraire.

Propos recueillis par Laurent Amar