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Rencontre avec les créateurs du studio d’enregistrement parisien Bernadette

Romain Roussoulière, Eliott Hosansky et Ludovic Carquet

Compositeurs, producteurs, musiciens, cinéphiles, créatifs et audacieux, Eliott Hosansky, Ludovic Carquet et Romain Roussoulière sont les trois créateurs de Bernadette, studio d’enregistrement parisien atypique qui se situe au plein cœur de Saint-Germain-des-Prés.

Nous sommes partis à la rencontre de Romain afin qu’il nous en dise plus sur Bernadette et sur sa passion de la musique vintage, tendance musicale dont les trois artistes ont fait leur spécialité : interview.

Bonjour Romain, pourrais-tu te présenter à mes lecteurs ?

Bonjour Laurent, je m’appelle Romain Roussoulière, j’ai une formation de musicien guitariste et j’ai principalement joué dans le milieu du blues et du jazz pendant une dizaine d’années. Après cela, avec mon associé Eliott, nous avons décidé de monter le studio d’enregistrement Bernadette, où nous composons et enregistrons de la musique destinée aux médias.

Comment as-tu rencontré ton associé Eliott, et comment en êtes-vous venus à créer Bernadette ?

Il y a 10 ans, je produisais une artiste qui s’appelle Julie Dao, spécialisée dans la chanson folk irlandaise. Je recherchais un studio pour pouvoir la produire et c’est à ce moment-là que j’ai rencontré Eliott.
On a commencé à collaborer, puis de fil en aiguille nous en sommes arrivés à travailler ensemble sur différents projets de composition. Entretemps, j’ai rencontré mon troisième associé, Ludovic, qui
avait plus une expérience de compositeur à l’international, notamment avec Céline Dion ou même Soprano. Le timing étant parfait, notre rencontre a amené la création de notre société et de notre propre studio.
Je précise que tout cela eu lieu durant le confinement, ce qui nous a permis de prendre le recul nécessaire afin de bien mûrir notre projet.

Qui est Bernadette ?

C’est une bonne question (rires) ! Bernadette Chirac, l’épouse de notre ancien président, était notre
ancienne voisine historique, elle a habité juste au-dessus de chez nous durant plusieurs années. Nous
la croisions régulièrement et quand nous cherchions un nom pour notre studio, cela nous a paru une
évidence de lui donner son nom, car elle est le symbole même du vintage des années 80.

Pourrais-tu nous donner la définition de la musique vintage, et pourquoi en avoir fait la spécialité
du studio Bernadette ?

Pour nous, la musique vintage est de la musique dite analogique, en somme de la musique enregistrée entre la naissance du disque jusqu’au début des années 2000, avant le passage au numérique. Pourquoi la musique vintage plutôt qu’une autre ? Simplement parce que nous avions constaté avec mes associés un véritable retour aux sources et à des valeurs culturelles et musicales des années 70 ou 80 qui sont celles du vintage. Alors nous nous sommes demandé comment nous pourrions nous approprier cette musique et dans quels marchés elle serait la plus pertinente. La publicité nous est alors apparue comme une évidence, car les années 70 et 80 sont des années rassurantes pour les gens, elles représentaient une époque prospère et fédératrice dans laquelle ils pouvaient se reconnaître. Les marques célèbres nous ont très vite suivis dans cette proposition.

Comment avez-vous réussi à séduire des clients aussi prestigieux que le PMU, McDo ou Lidl ?

Il y a une dimension de chance, car nous avons eu l’opportunité de travailler rapidement avec d’importantes agences. Nous travaillons peu en direct avec les marques ; de surcroît, notre identification vintage, et le fait que nous nous revendiquions comme tels, aide les professionnels à nous trouver rapidement s’ils ont besoin de notre style de musique. L’inconvénient est que cela nous ferme tout un tas de portes, mais nous assumons car cela nous permet de proposer des choses de qualité à nos clients. Voilà pourquoi cela a fonctionné si rapidement avec des clients institutionnels, c’est parce que nous sommes immédiatement identifiés et identifiables.

Les projets du studio Bernadette ?

Nous avons cette ambition de continuer à composer de la musique vintage pour les marques ; en amont, on a très envie de développer la fiction à travers le cinéma ou la télévision, nous voulons également agrandir notre studio avec un studio A et un studio B, comme les grosses structures.

Ton mot de la fin, Romain ?

Longue vie à Bernadette et merci beaucoup à stars-media d’être venu nous voir.

Propos recueillis par Laurent Amar

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