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Richard Sanderson, le chanteur du tube mondial “Reality” de la Boum N°1, répond aux questions de Laurent Amar pour Stars-media.

Bonjour Richard Sanderson, es-tu toujours “hanté” par ton tube mondial “Reality” du film ” la Boum N°1 ” ?

Hello Laurent.
Ah oui complètement !!! (rire). Il y a eu une période dans les années 90 ou le phénomène s’était estompé. Mais le film repassant régulièrement à la télévision française, au moins tous les trois ou quatre ans, auquel s’ajoute la mode des années 80 qui bat son plein, le film est plus que jamais d’actualité. Donc la chanson “Reality” n’est pas prête de me lâcher.

As-tu revu Sophie Marceau depuis la sortie du film en 1980 ?

Oui, je la recroise plusieurs fois dans des émissions de télévisions, notamment à Rome car elle très connue en Italie, elle est d’ailleurs célèbre partout, Sophie est une vraie superstar.
On se voit souvent dans les aéroports, nous sommes de bons copains. On est heureux de se revoir et de prendre un café ensemble à chaque fois qu’on le peut. Pour autant, je ne suis pas dans son intimité.

Comment se fait-il que tu n’aies pas réussi à t’imposer sur la scène internationale après l’immense succès de “Reality” ?

Je ne sais pas vraiment. Je pense que le tube a trop “surperformé” dans les charts et qu’il m’a submergé, à mon détriment. Il y a également le fait que les producteurs ayant produit la chanson “Reality” étaient spécialistes de la musique de films et pas du lancement d’un jeune chanteur. Ils se concentraient plus par exemple sur la carrière de Vladimir Cosma, le célèbre compositeur de musique des films qu’ils produisaient. C’était beaucoup plus motivant et intéressant pour eux. Peut-être ai-je fait également de mauvais choix artistiques après le carton de la chanson.

Tu as fait quoi durant toutes ces années, es-tu toujours dans la musique ?

J’ai fais plein de choses passionnantes, notamment l’écriture, avec Marco Attali, de la chanson “t’as le look coco” interprétée à l’époque par Laroche Valmont en 1986 et qui a même été reprise dernièrement dans la pub d’une marque célèbre. Elle avait même été chantée par Coluche à l’époque. Je suis toujours musicien, je donne des cours de chants et je fais beaucoup de gala avec la mode des années 80. Mais surtout, je fais énormément de musique pour la télévision, notamment pour des documentaires.
J’ai d’ailleurs dû diminuer mes participations à ce type d’évènements, ayant une société à faire tourner, je ne pouvais m’absenter trop souvent. Je suis donc toujours très actif. Et j’ai également créé un très grand nombre d’œuvres pour les enfants.

As-tu fait partie de la tournée ” Stars 80 ” ?

Non j’ai fait le RFM Party 80 et la Love Party.
Concernant le film ” stars 80 “, n’ayant pas pu prendre tout le monde, les producteurs ont dû éliminer la moitié des chanteurs potentiels et je faisais hélas partie de la mauvaise moitié (rire).
Ceci dit, j’ai fait une tournée de ce genre pendant un an et demi et j’ai enchainé sur une autre juste après.
Chanter devant 4 000 personnes au Zenith est quelque chose de génial, donc je ne regrette rien. Mais cela demande beaucoup de temps et, de plus, je refuse de vivre dans le passé.
Les chanteurs se produisant dans ce type de tournées vivent dans leur passé et dans leur ancienne gloire. Moi je vis au présent et je fais des tas de choses passionnantes. Et puis il y a Laroche Valmont qui me représente dans ces tournées avec la chanson que Marco Attali et moi avons composé pour lui “T’as le look Coco”.

Sophie Marceau et Richard Sanderson
Sophie Marceau et Richard Sanderson

Tu sors le volume 2 des Fables de La Fontaine revues et corrigées par toi, on ne t’attendait pas du tout sur ce créneau ?

J’avais fait beaucoup de choses pour les enfants. De plus, dans les années 90, j’ai fondé une famille et j’ai eu trois filles. Je ne tournais plus mais je faisais toujours de la musique pour la télévision et une partie de mon entourage faisait des disques pour enfants. Donc du coup j’en ai fait aussi et j’ai produit pas moins de 40 CD pour les plus jeunes.
J’avais vendu une idée à la branche enfant de EMI : adapter les Fables de La Fontaine. Malheureusement, la société a fait faillite et du coup, le disque est resté dans mon tiroir durant 10 ans.
J’ai eu la bonne idée de l’offrir à l’éditeur de Vladimir Cosma, Pierre Richard Muller. Ce dernier me téléphone un jour en me disant que sa fille avait perdue les CD et il m’a demandé de les lui regraver tout me disant également qu’il avait trouvé cela formidable. Du coup, il a même trouvé une solution pour sortir le disque dans le commerce et j’en ai été très heureux car il s’est très bien vendu.
Je termine en ce moment le volume 2 de ces fables.

Cela ne t’a pas posé de problèmes de dénaturer un peu ces classiques de la littérature françaises ?

Les fables de la fontaines font partie du domaine public mais effectivement, j’ai eu du mal à les imposer car ce n’était pas le texte original. Le problème de ces fables est que la moitié est totalement incompréhensible pour les très jeunes. De plus, si j’ai démarré l’écriture de ces fables, c’est parce que j’étais à court d’histoires à raconter à mes propres enfants.
Ils adoraient évidemment “Le Corbeau et le renard” et j’y ajoutais chaque fois des nouveaux personnages en changeant la fin, notamment celle de “La Cigale et la Fourmi”. Ciel, au secours, quelle audace (rire) !!!
Même la Fontaine s’est inspiré des fables des autres, notamment des fables grecques. C’est finalement un juste retour des choses qu’un auteur d’aujourd’hui s’inspire de son œuvre.

Tes futurs projets Richard ?

Je suis en train de composer la musique d’un spectacle en live avec des tigres, ce qui est tout nouveau pour moi car je n’avais jamais fait danser d’animaux avant.
Il se déroulera dans un grand cirque qui va ouvrir dans les Ardennes. Les managers ont prévu un show tout à fait étonnant que je dois mettre en musique.
Je travaille également pour une grande chaine de télévision nationale qui produit une série qui s’appelle “Terre des mondes” et pour laquelle je serai le compositeur. Je dois avouer qu’en ce moment, je suis très épanoui musicalement et professionnellement.

Quel est ton mot de la fin pour nos lecteurs ?

Je trouve formidable tout se qui se fait sur le web, il faut continuer et persévérer.
Le problème des médias plus classiques est qu’il y a beaucoup de monopoles et moins de liberté. Cette nouvelle génération de médias sur Internet me fait penser à l’époque de l’avènement des radios libres où les gens créaient de véritables médias avec quelques bouts de ficelle, je trouve cela fantastique.

Propos recueillis par Laurent Amar

 

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