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Cannes 2015 : interview du comédien Fabrice Deville sur la terrasse “Horyou”

Fabrice Deville/crédit photo: Valentina de Gaspari
Fabrice Deville/crédit photo: Valentina de Gaspari

Le Festival de Cannes est l’occasion rêvée d’aller à la rencontre d’artistes talentueux, mais qui ne se trouvent pas forcément sous le feu des projecteurs comme ils le mériteraient.

C’est le cas de Fabrice Deville, au talent digne des plus grands. Afin qu’il évoque sa carrière et son nouveau long métrage, “Secret d’hiver”, nous l’avons interviewé sur la terrasse de la fondation Horyou, sous le soleil cannois.

Bonjour Fabrice Deville, quels sont à tes yeux les moments forts de ta carrière d’acteur ?

Bonjour Laurent, il y a eu de belles rencontres, surtout au cinéma. Je pense à Claude Zidi qui m’a donné un très beau rôle dans le film “La Boîte”.
Ainsi que, bien sûr, Jean-Claude Brisseau, avec qui j’ai fait “Choses Secrètes”. Cette expérience m’a permis de découvrir un cinéma “d’auteur” et réalisé à l’ancienne.
Je viens d’ailleurs de tourner un autre film avec Jean-Claude, très innovant, ” Des jeunes femmes disparaissent ” un court métrage de 30 minutes, en 3D.

À la télévision, j’ai eu des rôles plus ou moins marquants mais de belles rencontres avec des réalisateurs talentueux et à l’écoute malgré le peu de temps dont nous disposons pour réaliser un téléfilm, notamment dans le téléfilm “Dalida”, réalisé par Joyce Bunuel, dans lequel j’interprétais le rôle d’Eddie Barclay.
Mais j’ai envie de dire que mon plus grand rôle, celui qui marquera définitivement ma carrière, est à venir.

À Stars-media, nous avons beaucoup aimé ton personnage pervers, totalement dénué d’humanité dans le film de Jean-Claude Brisseau, “Choses secrètes”. Comment as-tu abordé un tel rôle ?

C’était très particulier. Ce n’est pas moi qui entrais dans le personnage, mais le personnage qui entrait en moi. Il restera toujours une part de Fabrice, cette petite part d’ombre que l’on a tous. J’essayais de comprendre précisément les désirs de Jean-Claude, je m’en imprégnais en lisant bien le script.
Et il y avait du Fabrice Deville dans l’air pour compléter tout cela, ce fut très enrichissant de travailler avec Jean-Claude.

Abordons ton actualité. Pourquoi es-tu au Festival de Cannes cette année ?

Fabrice Deville dans "Secret d'hiver".
Fabrice Deville dans “Secret d’hiver”.

Pour deux raisons. Le film “Secret d’hiver” réalisé par Vincent Harter avec Charlie Nune, Priscilla Betti et d’autres acteurs très talentueux. Nous avons tourné au Canada, c’était une belle aventure humaine grâce à laquelle j’ai pu faire une vraie rencontre avec Vincent. Le film cherche encore du financement, d’où notre présence et celle des producteurs à Cannes pour le promouvoir, afin qu’il soit monté et distribué dans les meilleures conditions.

L’autre raison, c’est de pouvoir rencontrer les professionnels du cinéma, afin d’échanger des idées qui, peut-être, aboutiront à de vrais projets.

Dans le film “Secret d’hiver”, cela t’a fait quel effet d’incarner le père de Priscilla ?

À vrai dire, c’est la première fois que l’on me demande de jouer le père d’une personne presque aussi âgée que moi (rires), mais avec mes cheveux long et gris dans le film, cela passait plutôt bien.

Et puis, finalement, Priscilla et moi avions peu de scènes ensemble, donc cela allait, même si nous étions à la limite du raisonnable (rires).
C’est ma deuxième expérience au Québec, j’avais tourné en 1995 quelques épisodes d’une série qui s’appelait “Les enfants de John”.

Tes projets, Fabrice ?

Depuis mon retour du Canada pour le tournage de “Secret d’hiver”, j’ai dû annuler deux projets de séries télé où j’avais un rôle important.
Je suis sur différents projets mais comme rien n’est signé, j’attends un peu avant de t’en parler.
En revanche, l’écriture me tente beaucoup.

Ton mot de la fin pour les lecteurs de Stars-media ?

À tes lecteurs, je dirai qu’il faut toujours avoir une vision claire de ce que l’on veut obtenir. Visualisez ce que vous voulez, ce sera plus facile pour atteindre votre objectif. Osez toujours vous adresser à la bonne personne pour avoir la bonne heure, ne perdez pas de temps avec les autres… Osez demander !

Propos recueillis par Laurent Amar

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