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Interview : le chanteur Si Kamel, bientôt à la Cigale, bâtit des ponts entre la France et l’Algérie

Si Kamel

Si vous ne connaissiez pas ce chanteur hétéroclite, Si Kamel, épousant avec brio tant de cultures musicales et notamment le raï, nous vous invitons vivement à venir le voir chanter le 7 octobre prochain à la Cigale. En attendant, voici une interview réalisée lors d’une rencontre avec ce chanteur sympathique et qui ne pratique pas la langue de bois.

Bonjour Si Kamel, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour Laurent, c’est un grand honneur de me présenter à vous et vos lecteurs.
Je suis Si Kamel, auteur, compositeur et interprète. Au départ, j’étais un musicien de jazz, puis on m’a découvert un talent de chanteur et je me suis donc mis à chanter et à composer.
Je suis originaire d’Oran mais je vis à Paris depuis plus de 50 ans. Je dirais pour conclure qu’au lieu de bâtir des murs, j’essaie, à mon humble niveau, de construire des ponts.

Où avez-vous puisé vos inspirations musicales ? Car j’ai cru comprendre qu’elles étaient nombreuses.

Je fais partie d’un terreau artistique qui a donné des géants de la télévision tels que Thierry Ardisson ou Jean-Pierre Elkabbach. C’est le terreau oranais. À Oran, nous avons un port ouvert sur le monde.
Nous avons eu l’Espagne durant des siècles, puis la France durant 132 ans. Nous avons ces deux cultures dans les veines, mais aussi la culture américaine lorsque les GI’s ont débarqué à Oran durant la Seconde Guerre mondiale. J’ajouterai également que nous avons le rock dans le sang, car Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou encore Claude François sont venus à Oran faire des concerts. Voilà d’où
me vient ma culture.

Vous avez collaboré avec de nombreuses stars du raï ; quelle est celle qui vous aura le plus marqué ?

J’ai apprécié toutes mes collaborations avec les stars du raï, mais il y en a une en particulier qui m’a beaucoup touché, c’est jeune Cheb Hasni, qui a été tué pour les raisons que l’on connaît. Il chantait la paix et l’amour en racontant dans ses textes la vie quotidienne des gens.

Si Kamel à Oran en juillet 2014

Son décès dramatique m’a bouleversé.
Il y a eu aussi le groupe Raina Raï avec qui j’ai apprécié travailler.

Que pouvez-vous nous révéler du concert 7 octobre prochain ?

Ce concert, qui aura lieu à la Cigale, porte le nom de mon album, c’est-à-dire Dream, car je rêvais depuis longtemps de me produire dans cette salle mythique.
Ce sera une véritable histoire d’amour entre le public et moi. J’ai réuni les meilleurs musiciens du moment, et il y aura aussi beaucoup de surprises, je crois que les gens vont se régaler.

On dit du public parisien qu’il est très difficile, as-tu le trac quelques jours avant le concert ?

Jamais !!! Comment pourrais-je avoir le trac devant des gens qui m’aiment, qui se déplacent parfois en famille et payent des places très cher pour venir me voir.
Je ne peux pas avoir le trac. Au contraire, j’ai l’intime conviction que ma musique et mes spectacles sont réalisés avec amour. Le jour où j’aurai le trac, cela voudra dire que je doute de moi, que je ne suis plus à la hauteur et les gens qui m’entourent ne le sont plus non plus. À ce moment-là, j’aurai le trac.

Vos projets, Si Kamel, après le concert ?

Il est question d’une tournée mondiale et d’un nouvel album qui sortira bientôt.

Affiche la Cigale

Votre mot de la fin ?

Venez nombreux me voir le 7 octobre à la Cigale, je vous donnerai le meilleur de moi-même. Je vous aime.

Propos recueillis par Laurent Amar

SI Kamel, le 7 octobre prochain à la Cigale, réservez en cliquant sur ce lien

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