Le jeune artiste Checler s’est produit devant ses fans au Café de la Danse.
Je ne connaissais pas ce nouvel arrivant sur la scène musicale française.
C’est empreint de curiosité que je me rends donc au Café de la Danse ce mardi 1 er mars afin de découvrir ce jeune homme entouré de deux musiciens, dont la talentueuse violoncelliste Hortense Airault.
Le concert commence avec un Checler déchaîné devant une salle quasiment remplie, ce qui est amplement mérité au vu de la performance que le jeune homme va livrer pendant près d’une heure trente.
La musique de Checler est difficilement classable, mais ô combien aboutie et je dirais même plus, perfectionniste. Entre rap, slam et variété, tout en français dans le texte, Checler use d’un panel de styles musicaux élargi pour mieux capter l’attention du spectateur et l’embarquer dans son univers artistique.
Une séquence pour bien vous résumer l’audace et la maîtrise scénique impressionnante du chanteur : lors d’un morceau au rythme endiablé, Checler saute dans la fosse pour danser avec ses fans, laissant ses deux choristes assurer les chœurs, puis en un éclair il remonte sur scène pour jouer de la batterie afin d’accélérer encore plus le tempo du morceau. Séquence d’un dynamisme et d’une élégance absolus.
Pour info, à 7 ans, Checler écrit déjà ses premiers textes ; à 9 ans, il se met à la guitare. À 14 ans, il envoie ses premières maquettes à des maisons de disques et entre en contact avec un directeur artistique qui finira par le signer 10 ans plus tard, pour son projet éponyme.
Les paroles du chanteur oscillent entre amertume, ironie et mélancolie, afin de mieux mettre en exergue un thème qui lui est cher, les états d’âme d’une jeune génération peu sûre d’elle. Nous suivrons de très près la carrière de Checler, digne représentant de cette nouvelle vague d’artistes français iconoclastes.
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Laurent Amar
