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Interview de Mad Jarova, artiste-peintre atypique et visionnaire.

Mad Jarova
Mad Jarova

Bonjour Mad, pourriez-vous nous parler de votre enfance ? Comment avez-vous été amenée à vous intéresser à la peinture ?

Bonjour Laurent, j’ai commencé à peindre à l’âge de quatre ans alors que j’étais hospitalisée. J’ai continué la peinture quand je suis rentrée chez mes parents puis aux Beaux-arts de Sofia, en Bulgarie, où j’ai effectué mes études. J’ai d’abord pratiqué l’huile et l’aquarelle. Quand j’étais petite, je pouvais m’enfermer des heures dans ma chambre pour peindre, c’était ma vraie passion !

Quelles sont vos inspirations artistiques ?

Je crois au travail dur et non au talent. Un artiste doit s’entraîner. Mais je me suis aussi rendu compte que de nombreux peintres n’évoluent pas beaucoup, tels Chagall, par exemple. Il a réalisé toute sa vie des toiles ressemblant à celles d’un enfant de cinq ans. Je pense qu’un artiste peint avant tout avec son âme, son cœur.
De mon côté, pour travailler, j’ai besoin d’une certaine ambiance, je mets toujours  de la musique classique. Les compositeurs du 19ème siècle représentent pour moi le summum de l’art.

Pourquoi aimez-vous autant représenter des femmes nues ?

Je pense que la nudité n’est pas « coupable » malgré ce que peut en dire la tradition judéo-chrétienne. Elle représente un état naturel, comme celui de l’animal. Toutes les femmes que je peins sont innocentes, elles ne savent pas qu’on les regarde. La nudité est, selon moi, synonyme de pureté. Les habits cachent cette innocence, c’est pour cela que je représente toujours mes personnages dénudés.

Vous vivez à présent dans une magnifique demeure qui vous sert de « show-room ». Que va-t-elle devenir dans le futur ?

J’ai toujours voulu vivre au cœur de la nature, près des animaux, des chevaux, des oiseaux. Je désirais vivre loin de la société même si j’ai réalisé plus de cent expositions en ville. Comme je n’ai pas d’héritier, il faut que je réfléchisse à ce que va devenir ma maison plus tard. J’aimerais qu’elle soit transformée en musée ou en restaurant.

"Ephémères" de Mad Jarova
“Ephémères” de Mad Jarova

Vous avez participé dernièrement à un évènement organisé par Massimo Gargia, lors duquel vous avez offert l’une de vos œuvres. Est-ce important à vos yeux de vous montrer généreuse ?

Oui, c’est très important de donner pour moi. Participer à de nobles causes, ayant pour objectif d’organiser des ventes de charité et de reverser les fonds à des personnes en difficulté m’importe énormément.

Avez-vous été attirée par d’autres formes artistiques que la peinture ?

Oui, j’aurais pu également faire du cinéma, plus jeune, ce milieu m’attirait beaucoup. J’étais très photogénique à l’époque. Mais j’ai préféré ne choisir ni la gloire ni la richesse. Je désirais avoir une vie plus simple, au cœur de la nature.

De toutes les œuvres que vous avez réalisées, quelle est celle qui reste la plus emblématique de votre personne ?

Pour moi, chaque peinture est une « nouvelle naissance ». Tout ce que j’ai fait me ressemble. J’ai beaucoup évolué dans mon travail. Je suis éternellement tournée vers l’avenir, je m’intéresse aux œuvres futures et non à celles du passé, déjà réalisées.

Quel serait votre mot de la fin pour les lecteurs de stars-media ?

Il faut radicalement changer nos façons de penser, réhabiliter la notion de « conscience », trop longtemps malmenée par les scientifiques et défendue par les artistes. Un tableau sera toujours le reflet d’une âme et d’une conscience.

Propos recueillis par Camille Jochyms et Laurent Amar

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