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Retour gagnant pour Assassin’s Creed Mirage

Le palais du calife

 

 

 

Test effectué sur une PlayStation 5

C’est un fait, il n’y a pas eu de nouveaux épisodes d’Assassin’s Creed depuis Valhalla et son DLC géant  « stand alone » Ragnarök, sortis respectivement en 2020 et 2022.
Autant dire que les fans de la saga initiée par la belle Jade Raymond en 2007 étaient en manque d’aventures épiques et historiques comme cette célèbre série savait leur en offrir.
On attendait donc de pied ferme ce nouvel épisode intitulé sobrement Mirage. Titre judicieux car, après les sables d’Égypte avec Origins et ceux de Judée avec le premier Assassin’s Creed, nous nous retrouvons dans le désert d’Irak avec un jeu en monde ouvert au sein de Bagdad la Magnifique de l’an 861, un véritable fantasme bien réel pour tous les médiévistes passionnés de cette période du haut Moyen Âge.
Vous incarnerez cette fois-ci Basim, un apprenti assassin en quête d’identité, de spiritualité et de justice, dans un monde ravagé par la corruption de l’organisation « l’Ordre », ennemi juré des protagonistes du jeu depuis les débuts de la saga.
Basim va alors devoir exécuter un à un les membres de cette secte qui n’a de cesse de brutaliser un peuple pacifique victime de ses propres élites.

Retour vers le futur
Exit le côté RPG initié par Origins, terminé les ennemis à abattre en fonction de leur rang et de leur puissance, c’est un véritable retour aux sources dont s’inspire Mirage. On revient aux fondements de la saga avec de l’infiltration, de l’enquête, pour finalement aboutir à l’assassinat de notre cible, prioritaire ou non.
Vous aurez comme terrain de jeu une magnifique ville de Bagdad et ses environs désertiques, autant dire que les graphistes d’Ubisoft Montpellier, car c’est là-bas que le jeu a été développé, ont réalisé un travail époustouflant : le jeu est visuellement sublime ! Vous me direz, avec les consoles de cette génération, il est difficile de faire un jeu moche, mais tout de même. La direction artistique a reproduit une Bagdad du IX e siècle envoûtante, tout y est si réel. La foule et ses activités quotidiennes, ses différents quartiers tous personnifiés, ça crie, ça bouge, ça chante, tout est en mouvement avec une cohérence remarquable, et c’est un véritable bonheur de se promener dans Bagdad, avec comme point central le palais du calife que vous ne découvrirez qu’à la fin de l’aventure.

Alamuth, repaire des assassins

Les mouvements et les déplacements de Basim sont fluides, ses péripéties passionnantes et on s’attache aux protagonistes, comme on aime détester les antagonistes, véritables ordures que votre avatar devra éliminer pour le bien des Bagdadis, et vous le ferez avec un grand plaisir. Les assassinats sont toujours sympas à réaliser et procurent un véritable sentiment d’accomplissement lorsqu’on y parvient.

En revanche, les développeurs ont fait le choix de s’attarder sur la trame principale et non sur des dizaines de quêtes annexes comme c’est souvent le cas dans les productions en monde ouvert. Vous aurez bien quelques missions comme récupérer des livres sacrés, percer les secrets d’une salle mystérieuse cachée sous une oasis ou encore s’acquitter de petites tâches par-ci par-là, mais aucune de ces « quêtes » n’est réellement scénarisée. Elles restent néanmoins sympathiques à mener, avec une juste récompense à la clef.

Concernant les combats, c’est du Assassin’s Creed, donc ne vous attendez pas à du Dark Souls et à ses joutes à l’épée précises et réglées comme du papier à musique, mais elles restent agréables tout de même, pour peu que l’on s’y penche sérieusement en upgradant suffisamment ses armes.
En somme, vous l’aurez compris, nous vous recommandons chaudement de replonger dans l’ADN même d’Assassin’s Creed, celui qui révolutionna le jeu vidéo à la sortie de la première itération du titre en 2007. L’Histoire avec un grand H vous attend, alors grimpez dans cette véritable machine à remonter le temps qu’est Assassin’s Creed Mirage et partez vivre une autre vie, dans un autre monde, à une autre époque.

Note de la rédaction : 18/20
Disponible sur : Windows, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Amazon Luna.
Éditeur : Ubisoft
Disponibilité : Déjà dans les bacs

Bagdad la majestueuse