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The Banishers : Ghosts of New Eden, les Français tiennent leur God of War

Test effectué sur une PlayStation 5
Le prolifique studio Don’t Nod est connu pour la qualité narrative de ses titres, notamment avec la série épisodique Life is Strange et le remarquable action RPG Vampyr. En production depuis plusieurs années, le projet le plus ambitieux du développeur, en collaboration avec l’éditeur français Focus, vient d’arriver dans nos bacs, et autant vous dire que je suis prêt à pousser un immense cocorico. En effet, après plus de 25 heures de jeu dans ce monde semi-ouvert – et il me restait encore un grand nombre de quêtes annexes à accomplir, autrement dit des cas de possession à résoudre –, je suis en mesure de vous dire que The Banishers est une réussite totale, et ce, à tous les niveaux.

Mais commençons par le pitch. Nous sommes en juin 1695 en Amérique du Nord dans la bourgade imaginaire de New Eden, sur les côtes du
Massachussetts. Deux bannisseurs, sortes d’exorcistes chasseurs d’esprits et de démons malfaisants, Antea Duarte la Cubaine et son « padawan » et accessoirement amant Ruaidhrigh McRaith (dit Red) l’Écossais y débarquent en pleine nuit après une longue traversée. Ils sont tous deux missionné par le révérend local car une ombre maléfique plane sur New Eden. Un cauchemar, ou une entité démoniaque, terrifie les villageois et seuls nos deux héros sont en mesure de la combattre ou, plutôt, de la bannir. Antea se fera tuer en combattant le démon, elle deviendra alors elle-même un esprit qui aidera son amant et élève Red à rejoindre New Eden, venger et sauver ainsi celle qu’il aime. Que dire des inspirations cinématographiques de The Banishers, nous pensons bien sûr à L’Exorciste, mais surtout à la saga Conjuring où un couple, les Warren, vient traquer les phénomènes surnaturels malfaisants.
L’originalité de The Banishers est bien d’avoir situé l’action à une époque où les chasses aux sorcières étaient monnaie courante, notamment chez
les colons du nord de l’Amérique. À noter que toute l’histoire et l’univers du soft sont empreints de christianisme avec des références très poussées ; cependant, vous ne verrez jamais une représentation du Christ et encore moins une croix, sauf une seule petite « foi » … alléluia. À titre personnel, je ne comprends plus ces pudeurs de plus en plus malaisantes des créateurs de jeux vidéo avec les religions, de quoi ont-ils peur ? Faudra qu’ils m’expliquent un jour.

Les graphismes : C’est du tout bon et l’Unreal engine 5 fait des merveilles… Les artistes de Don’t Nod ont su créer un univers visuel de toute beauté, mention spéciale au tout premier chapitre du jeu quand nos deux héros débarquent sur les côtes de New Eden en pleine nuit glaciale. Mais les paysages que traverseront nos deux aventuriers, qu’il s’agisse des marécages, des forêts ou encore des montagnes pour ce qui est sans doute la partie la plus passionnante, celle de Fort Jericho, ne seront pas si éloignés du niveau graphique d’un God of War Ragnarök, surtout en mode fidélité 4K 30 images secondes, celui que je vous conseille.

Les combats : Les combats sont plutôt difficiles, vous mourrez souvent dans The Banishers, mais je dois avouer que les tirs au fusil sont plutôt
jouissifs, avec une parfaite maîtrise de la Dual Sense par les développeurs. Une excellente idée des créateurs du jeu est de nous faire alterner, même en pleine joute, les deux protagonistes, Red bien sûr, qui jouera de l’épée et de la carabine, et Antea, qui jouera des poings et de ses pouvoirs mystiques. Quand l’un est en danger, l’autre prend le relais et vice versa. Plutôt bien pensé car cela rend les affrontements encore plus dynamiques et passionnants. Vous pourrez faire augmenter le niveau de vos armes soit en achetant de nouvelles épées et fusils plus puissants, soit en les améliorant. Pour ce faire, il faudra récolter tantôt de l’argent, tantôt les matières premières adéquates, du classique en somme.

Les cas de possession : Tout le jeu, les quêtes annexes ou complémentaires seront des cas de possession à résoudre, et ils sont nombreux. Comme je l’ai dit en haut de mon article, après 25 heures de jeu, il me restait tout un tas de cas de pauvres colons à exorciser à travers une map ma foi plutôt conséquente. Par ailleurs, vous aurez, en votre âme et conscience, le choix de bannir les possédés ou leurs bourreaux, ou de les élever aux cieux, des dilemmes souvent passionnants et bien écrits. Toujours est-il que j’avais encore largement de quoi faire pour m’amuser avec The Banishers ; vu la qualité et le prix du jeu, l’acquérir est judicieux non seulement d’un point de vue purement ludique, mais aussi au regard d’une durée de vie immense pour une production action/aventure. En somme, vous en aurez largement pour votre argent.

Bravo Don’t Nod d’avoir su produire avec autant de brio un God of War à la française dont s’inspire ce Banishers sur bien des aspects ; quant à
vous les gamers, précipitez vous et téléchargez ou achetez en magasin ce magnifique jeu d’aventure 100 % français peuplé de démons, de feux
follets, de magie et de mysticisme.

Note de la rédaction : 17/20
Éditeur : Focus
Disponibilité : Déjà dans les bacs
Plateformes : PC, Xbox series X et S, PlayStation 5

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