Test effectué sur PlayStation 5
En 2008 sortait un survival horror dans un univers de science-fiction qui aura grandement marqué son époque. Les nostalgiques, dont je fais partie, de l’excellent studio Visceral Game en savent quelque chose.
Dead Space, pour ne pas le nommer, nous narrait les aventures de l’ingénieur Isaac Clarke à bord d’un vaisseau spatial maudit, l’ISG Ishimura, dont le nom évoque bien des souvenirs de frayeur mais aussi de bonheur à tous les gamers de la fin des années 2000.
Clarke et ses compagnons vont donc se retrouver à bord de ce vaisseau minier en orbite autour du système Aegis VII, entièrement vidé de son équipage pensions-nous ? Que nenni, ce dernier s’est transformé en créatures des enfers après avoir embarqué un mystérieux objet dont nous tairons le nom.
Vous allez devoir vous échapper en arpentant les couloirs sordides de l’Ishimura et en le visitant de fond en comble afin de rester en vie. Vous devrez accomplir un grand nombre d’actes héroïques pour y arriver, sans compter bien évidemment les immondes xénomorphes qu’il vous faudra charcuter par centaines.
Les graphismes :
La version du jeu de 2008 était déjà très aboutie visuellement, les équipes de Visceral nous avaient impressionnés par une direction artistique fortement inspirée des films Alien ou Event Horizon, et bien sûr du jeu phare de l’époque, BioShock. Les graphismes déjà fort jolis ont été entièrement remaniés et sublimés grâce à la puissance de la PlayStation 5. De la 4K en 30 fps avec du ray tracing, des effets spéciaux à foison, des éclairages à tomber par terre, notamment avec le HDR pour ceux qui
ont la chance de posséder un téléviseur compatible. Les équipes du développeur commandité par
Electronic Arts, Motive Studio (Visceral Game a fermé à la suite de l’échec relatif de Dead Space 3,
ndlr), ont effectué un travail d’orfèvre, rajoutant moult détails aux environnements délabrés et si
angoissants de l’Ishimura. Après, de vous à moi, j’ignore qui est le chef décorateur de ce vaisseau spatial, sorte de gros tas de ferraille rouillé, mais personnellement, je ne ferais pas appel à lui pour décorer mon appart.
Blague à part, vous l’aurez compris, Dead Space va vous en coller plein les mirettes.
Le gameplay :
Le gameplay de Dead Space était déjà sympathique en 2008 et allait à contre-courant de ce qui se faisait à l’époque en matière de TPS. Resident Evil 4, Gears of War et leur caméra à l’épaule afin de manier son arme à feu plus facilement pour des visés à la tête étaient passés par là. Dans Dead Space Remake, rien de tout cela. Les armes que vous posséderez ont toutes des fonctions dignes des plus grands bouchers-charcutiers, citons le fameux cutteur plasma, arme emblématique de la saga, ou alors le jouissif trancheur à utiliser à courte portée pour voir les gros monstres se faire découper en rondelles. Le lance-flammes ou le choc laser sont également très pratiques pour contrer des attaques massives.
Justement, parlons-en de ces attaques ; c’est l’un des reproches que je ferais au jeu, la maniabilité hyper relou d’Isaac qui en rendra fou plus d’un. La lenteur des déplacements, l’impossibilité de faire un demi-tour instantanément alors que des ennemis vous assaillent de tous côtés est très souvent pénible et se traduit par une mort certaine. On meurt beaucoup dans Dead Space Remake, j’ignore si c’est l’influence Dark Soul, mais le défi en difficulté normale a largement été rehaussé ; j’ai même, avec honte je le confesse, baissé le niveau de difficulté pour le boss de fin.
L’interface quant à elle est claire, sauf la carte qui est difficilement lisible.
Enfin, les séquences en impesanteur sont toujours aussi spectaculaires et la maniabilité d’Isaac en gravité zéro a largement été affinée depuis la version de 2008.
Durée de vie :
Il vous faudra une bonne quinzaine d’heures pour boucler l’histoire principale ; à savoir que des
quêtes annexes d’un intérêt tout relatif ont été ajoutées à ce remake, il s’agira surtout de découvrir des cachettes, de récupérer des cartes d’accès et d’en apprendre plus sur l’histoire des protagonistes comme des antagonistes.
Conclusion :
Dead Space Remake est la version sublimée d’un jeu déjà excellent datant de plus de 15 ans. La technique déployée par Motive Studio nous fait dire que la génération PS5 en a décidément sous le capot, et revisiter l’Ishimura dans de telles conditions visuelles est un plaisir coupable des plus diaboliques, vous comprendrez en jouant. Alors surtout, précipitez-vous sur ce jeu remarquable fait avec amour par des fans, sans aucun doute, de l’excellent jeu de Visceral Game. Personnellement, je suis largement partant pour un remake de Dead Space 2 !
Note de la rédaction : 19/20
Éditeur : Electronic Arts
Disponibilité : Déjà dans les bacs
