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Metal Gear Solid 5 “The Phantom Pain”: l’héritage Kojima.

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Jaquette officielle PS4

MGS 5 démarre avec une incroyable évasion d’un hôpital chypriote appartenant à la Grande- Bretagne. Snake, héros emblématique de la saga Metal Gear, se réveille d’un coma long de neuf années.
Il a perdu le bras gauche lors de sa précédente aventure, remplacé par une prothèse, ce qui en fait ainsi le premier “homme augmenté” de l’Histoire.
Hideo Kojima est un producteur de jeux hors pair, mais aussi un réalisateur de talent.

La première séquence de MGS 5 où l’on voit Snake, aidé par son frère d’armes Ocelot, s’évader de l’hôpital alors qu’un commando d’élite est à sa poursuite afin de l’abattre, est tout simplement magistrale.
Sans parler de l’apparition, dès le début du jeu, de deux personnages clés, l’homme de flamme et surtout la femme volante, telle un fantôme.

L’action de Metal Gear Solid 5 se situe en 1984 et c’est alors l’Afghanistan, lors de l’invasion soviétique, que Snake devra infiltrer dans le but de se venger de Cipher, organisation crapuleuse, principale cause de son long coma.
Le jeu vous proposera tout d’abord de découvrir la plate-forme pétrolière Mother Base, votre quartier général, que vous pourrez faire évoluer, en fonction des items ramassés au cours du jeu. Vous pourrez également exfiltrer des combattants ennemis que vous aurez assommés ou endormis sans les tuer, en les attachant à des ballons.
Cette mise en bouche terminée, passons aux aspects techniques du jeu.

Les graphismes :
Kojima a fait dépenser beaucoup d’argent à Konami afin de mettre au point un moteur graphique révolutionnaire entièrement adapté aux consoles de nouvelles générations, la PS4 et la XBOX One : le Fox Engine. Autant le dire, celui-ci fait des merveilles. Les plaines d’Afghanistan sont ici reproduites avec une fidélité déconcertante, presque troublante. En effet, le gigantisme de ce pays, trois fois grand comme la France, est parfaitement rendu. La géologie est saisissante de réalisme, surtout en journée. Car MGS 5 gère aussi le cycle jour/nuit, ainsi que les phénomènes météorologiques inhérents à ce pays dévasté par la guerre. Vous pourrez aussi couper à travers champs, la carte à explorer s’avère gigantesque.

Snake
Snake

L’animation :
Là aussi, c’est du travail d’orfèvre.
Kojima est un perfectionniste et cela se voit. L’animation sur PS4, machine sur laquelle a été réalisé le test, n’est presque jamais prise en défaut, même si des dizaines de soldats soviétiques vous font face avec du 60 images/seconde tout en proposant une image en 1080 P.

La traversée des passages afghans, en véhicule, à cheval ou par les airs avec un hélicoptère de soutien, est d’une fluidité exemplaire. Le jeu devient alors contemplatif, on prend un réel plaisir à voir défiler les montagnes et les chemins escarpés d’Afghanistan. L’animation des personnages est parfois un peu raide, mais le travail est de qualité dans l’ensemble. Mention spéciale aux explosions, très réalistes !

La durée de vie :

La durée de vie de MGS 5 est immense, nous n’avons terminé que les dix premières missions, aidant grandement à l’apprentissage du gameplay, et seulement 6 % du jeu ont été effectués.
De plus, il y a les missions secondaires, pas franchement indispensables, mais si vous êtes totalement happés par l’univers de Metal Gear Solid 5, vous les accomplirez avec plaisir, ne serait-ce que pour vous promener encore un peu dans les contrées hostiles afghanes.

Snake
Snake

En conclusion:
MGS 5 est un véritable must, une douce friandise sous la forme d’un immense blockbuster vidéo-ludique.
Hideo Kojima a réussi une fois de plus à nous emmener avec lui dans son univers si particulier. La mauvaise nouvelle dans tout cela est que ce grand monsieur, suite à un changement radical de stratégie chez Konami, qui souhaite délaisser la production de triple AAA pour se concentrer sur les smartphones, a décidé de quitter l’éditeur japonais avec pertes et fracas.

Le perdant n’est pas le gamer, Kojima a sans doute déjà un autre éditeur qui souhaiterait l’embaucher, non le perdant, c’est Konami. Laisser partir un artiste pareil, même s’il coûtait cher, se révèle risqué.
Nous le regrettons, mais qu’importe, Kojima laisse en héritage ce dernier chef-d’œuvre d’infiltration et d’action.
Alors ne ratez pas MGS 5.
Note de la rédaction : 18/20

Prix public : 70 euros
Disponible sur : PS4/PS3/XBOX ONE/XBOX 360/PC
Éditeur : KONAMI

Laurent Amar

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