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Cannes 2023 : rencontre avec Éric Judor sur la plage du CNC

Jacques Attali, Kaouther Ben Hania et Éric Judor
Crédit photo : Rachid Bellak

Le Festival de Cannes, ce n’est pas seulement le strass, les paillettes et des stars en costume ou en robe de soirée montant des marches recouvertes d’un tapis rouge. C’est aussi l’occasion de mener des actions envers de nobles causes, comme celle, indispensable, de l’inclusion dans le cinéma français.
Donner la chance à des jeunes de travailler dans le milieu du cinéma ou de la télévision sans craindre qu’ils soient stigmatisés ou plus simplement écartés du fait de leur couleur de peau, leurs origines ou leur milieu social est une tâche aussi bienveillante que nécessaire.

Telle est la mission de l’association Cinéma Positif. C’est sur la plage CNC située au beau milieu de la Croisette que nous avons eu la chance de rencontrer Éric Judor. Le comédien et humoriste a décidé de s’investir personnellement dans ce projet et nous voulions bien sûr en savoir plus.
Dernière information, le prix du cinéma positif a été remis au film de la réalisatrice Kaouther Ben Hania « Les filles d’Olfa ».

Interview :
Bonjour Éric Judor, comment se passe votre Festival de Cannes et que vous inspire cet événement d’importance planétaire ?

Bonjour Laurent, cela faisait 10 ans que je n’étais pas venu au Festival de Cannes.
J’ai toujours regardé cet événement de loin, je ne me sentais pas trop concerné, je trouvais que c’était un monde un peu à part alors que je fais partie du milieu du cinéma (rires). Puis un jour nous sommes venus avec Ramzy pour faire des podcasts TikTok et j’ai l’impression que l’on a bousculé l’aspect protocolaire du Festival avec un humour de la rue, moins prout-prout. On a d’ailleurs fait des vidéos avec Adèle Exarchopoulos, Pierre Niney ou Marion Cotillard, avec du contenu qui ne faisait absolument pas « cannois », plus bordélique, et je suis pour le coup très satisfait du bordel que nous avons mis sur la Croisette.

Pourquoi participez-vous au projet Cinéma Positif ? Est-ce par altruisme ou surtout pour la cause de l’inclusion ?

C’est un peu les deux, c’est par altruisme, et c’est aussi par ce que je me sens concerné. Tendre la main vers des gens qui me ressemblent et n’ayant pas eu la chance, contrairement à moi, d’avoir une réussite dans ce métier. Je suis donc très heureux de pouvoir dire à des jeunes qui se disent « Ce métier n’est pas pour nous », si ! Ce métier peut tout à fait être pour vous !

Quelles seront les actions que vous mènerez personnellement au sein du projet Cinéma Positif ?

Ça a déjà commencé par un coup de fil de Ladj Ly, réalisateur du film Les Misérables, qui m’a demandé d’être parrain de l’​école Kourtrajmé Karaïbes située en Guadeloupe. J’y vais dans trois semaines pour y lancer l’ouverture et je trouve ça génial qu’un gamin d’outre-mer puisse, grâce à cette école, prétendre à un métier de chef opérateur et acquérir les mêmes compétences qu’un gars formé à Paris.

Vos projets, cher Éric ?

Saison 2 de la série En place avec Jean-Pascal Zadi. Je viens juste de terminer d’écrire une nouvelle série et je suis en pourparlers avec Arte car ils l’apprécient beaucoup. Je discute également avec Canal pour Zorro et il y a enfin un projet de film avec UGC et TF1.
Il y a donc de belles choses sur le point d’arriver prochainement.

Votre mot de la fin ?

Salut et au revoir (rires).

Propos recueillis par Laurent Amar

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